lundi 28 avril 2014

J'ai aujourd'hui pu prendre contact avec la personne qui s'occupe de l'association Verdingkinder Reden, à qui j'avais initialement parlé, et qui m'avait conseillé divers ouvrages.
J'espère recevoir une réponse positive de sa part, peut-être que cette dernière connaît des gens qui seraient prêts à témoigner pour mon émission. 
Je souhaiterais également prendre contact dans les semaines qui suivent avec le responsable des photos de Paul Senn, afin de lui demander le droit de les utiliser pour mon projet. 

samedi 26 avril 2014

Mercredi 16 avril 2014 "Bientôt un soutien financier pour les enfants placés"

"Fonds d'urgence Les demandes d'aide pourront être déposée dès juin
L'aide est modeste et limitée. Mais les Suisses qui ont été victimes de mesures de coercition à des fins d'assistance pourront bientôt recevoir un soutien financier s'il se trouvent en situation de détresse. Les demandes pourront être déposées dès le mois de juin auprès de la Confédération. Un comité mixte les traitera et confiera à la Chaîne du bonheur le soin de verser les premières contributions dès le mois de septembre. Ce calendrier a été précisé mardi, au lendemain de la signature d'une convention entre les parties.
Difficile de prévoir le nombre de demandes qui seront déposées. Jusqu'en 1981, des milliers de Suisses - jeunes pour la plupart - ont été placés de force dans des institutions et établissements pénitentiaires pour des raisons notamment de paresse ou de libertinage. Maltraités, abusés, exploités, ils en ont souvent conservé de graves séquelles. Mais certains sont déjà décédés, d'autres veulent tourner la page et n'iront probablement pas frapper à la porte de la Confédération. 
Le parlement a déjà reconnu l'injustice de ces placements. Le Conseil fédéral s'en est excusé. Une initiative vient d'être lancée demandant la création d'un fonds de 500 millions pour réparer le tort fait à l'ensemble des victimes. Parallèlement, un projet de loi visant le même objectif sera soumis au parlement en 2015. La procédure prendra du temps.

Cantons divisés
Le fonds d'aide d'urgence est ainsi un premier geste pour les personnes atteintes dans leur intégrité qui se trouvent aujourd'hui dans une situation financière précaire. Il sera alimenté selon une base volontaire et devrait s'élever à 8 millions de francs suisses, ce qui permettra de verser des contributions situées entre 4000 et 12 000 francs suisses. Une dizaine de cantons ont déjà donné leur accord pour y participer. Plus grand contributeur, Zurich attend l'aval de son parlement. Deux cantons ont pris une décision négative: Genève et Neuchâtel. Comme le précisait récemment au Temps le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia, il ne s'agit pas d'une opposition sur le fond mais sur la forme, le canton contestant notamment le critère de répartition de l'effort financier selon le nombre d'habitants. L'Union suisse des paysans a également pris une première décision négative."

La Côte, mercredi 16 avril 2014 "Aide d'urgence pour les enfants placés"

"MESURES DE COERCITION Le plan d'aide aux victimes se met en place. Un soutien financier sera versé cette année aux plus démunis. La solution définitive dépend du parlement, voire du peuple.
(...) Le Conseil fédéral a déjà exprimé ses excuses pour le tort causé, mais on entre maintenant dans la phase de réparation. Une convention a été signée, lundi soir (14/04/2014), avec la Chaîne du bonheur, qui administrera un fonds d'aide immédiate destiné aux plus démunis. Cette mesure transitoire permettra de parer au plus pressé en attendant la solution définitive, qui prévoit des prestations financières pour l'ensemble des victimes. Les personnes concernées peuvent déposer une demande d'aide dès le 1er juin. Les premiers versements interviendront en septembre.
(...) 'Seule une part minime de ces 20 000 victimes bénéficiera d'une aide immédiate', souligne Reto Brand, à l'Office fédéral de la justice. 'Il s'agit d'apporter une aide ponctuelle, rapide et non bureaucratique à des personnes souvent âgées qui sont dans une situation financière précaire. Cela n'a rien à voir avec un dédommagement. Ce soutien pourrait bénéficier à un millier de personnes environ.' Les critères d'attribution sont les mêmes que ceux des prestations complémentaires AVS-AI. Les personnes qui les remplissent recevront une contribution unique comprise entre 4000 et 12 000 francs selon les cas. Elle proviendra d'un fonds parapublic qui devrait être doté de sept à huit millions de francs, pour autant que les cantons, qui en seront les principaux contributeurs, tiennent leurs promesses. La Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales avait recommandé, fin janvier, un versement de cinq millions. Des montants provenant de loteries, de communes ou de donateurs privés compléteront la mise.
Conformément au plan d'action de la table ronde mise en place par Simonetta Sommaruga, une solution définitive suivra. Mais pas avant trois ou quatre ans, car il faut attendre l'aval des Chambres fédérales. Celles-ci seront mises sous pression par une initiative populaire, lancée début avril, qui préconise un fonds de 500 millions de francs permettant d'allouer 25 000 francs à chacune des 20 000 victimes. Le parlement pourrait retenir un contre-projet prévoyant un montant inférieur. 
Quoi qu'il en soit, la table ronde propose d'accorder une somme identique à toutes les victimes, car elle juge impossible d'établir une gradation des injustices sociales. 'Les personnes qui reçoivent une aide immédiate recevront également la réparation votée par le parlement', souligne Reto Brand."


parapublic: relatif à l'économie mixte, dont les capitaux appartiennent au secteur public et au secteur privé
aval: approbation

Le Temps, mardi 1er avril 2014 "Les enfants placés réclament leur dû"

"Initiative Un fonds de 500 millions devrait être créé pour les victimes placées de force jusque dans les années 80
Le débat qui s'annonce sera douloureux
(...) Pour les victimes de tels placements dits administratifs, les excuses et la reconnaissance du tort subi ne suffisent pas. Elles lancent une initiative qui demande également une réparation financière. (...) Leur démarche est portée par Guido Fluri, entrepreneur zougois, mécène et président de la fondation qui porte son nom. Il a constitué un comité composé de différents partis et organisations de concernés. L'initiative demande la création d'un fonds de réparation doté de 500 millions. Un chiffre qui ne doit rien au hasard. Les initiants estiment qu'environ 20 000 personnes en Suisse ont été gravement lésées. Elles pourraient toucher en moyenne 25 000 francs, mais le montant serait déterminé par une commission indépendante en fonction de la gravité de l'injustice subie. Guido Fluri rappelle que la tradition humanitaire suisse rayonne dans le monde entier. 'Il est temps de le montrer envers ses citoyens', estime-t-il. Mise en place par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, une Table ronde pour les victimes de mesures de coercition à des fins d'assistance prévoit elle aussi d'instituer un fonds de solidarité. Ses travaux ne sont pas terminés et la base légale doit être élaborée d'ici à la fin de l'année. Mais il est plutôt question de verser un montant identique pour toutes les victimes. Des organisations les représentant au sein de cette Table ronde ont avancé la somme de 120 000 francs, qui tiendrait compte du manque à gagner de toute une vie, ce qui porterait le fonds à près de 2,5 milliards. Membre de la Table ronde, la conseillère nationale Ursula Schneider Schüttel (PS/FR) parle de deux démarches complémentaires. 'Le but est qu'à la fin du processus, il y ait un fonds convenablement doté. Si la loi est refusée par le parlement, il restera l'initiative sur laquelle les citoyens pourront se prononcer. Si la loi est acceptée et qu'elle nous convient, l'initiative peut toujours être retirée', explique-t-elle. Au parlement, les élus ont soigneusement évité d'aborder l'aspect financier dans la loi sur la réhabilitation des personnes placées par décision administrative, acceptée récemment. Par crainte d'un rejet. Conseille au Etats, Joachim Eder (PLR/ZG) pense que le vent va tourner et parle d'une question 'éthique et morale'. Et pour lui, la manière de répartir ce fonds ne doit pas être un frein. 'On trouve toujours un moyen lorsqu'il s'agit de formation, d'agriculture ou d'asile', estime-t-il. Pour Luc Recordon (Verts/VD), il y va de la dignité d'un Etat de reconnaître ses torts'. Il reconnaît que l'avarice traditionnelle du parlement pourrait l'emporter. 'Mais je suis optimiste. Il faudra insister sur la force symbolique de cette indemnisation à l'aune des souffrances endurées. Et sur le fait que les 500 millions demandés par l'initiative ne représentent que un douzième du fonds ferroviaire.'"

"Commentaire Injustice et frustration
A combien se chiffrent les souffrances d'un enfant placé abusivement? Et combien sont-ils à avoir droit à une indemnisation? La Suisse n'échappera pas à un douloureux exercice de comptabilité. Elle va devoir regarder son passé, ouvrir ses registres et régler la note tendue par ces anciens garçons de ferme, enfants arrachés à leurs parents ou jeunes internés sans jugement dans des établissements fermés.
Mais les victimes de mesures de coercition à des fins d'assistance assisteront, probablement impuissantes, à un grand marchandage politique sur le montant de la réparation et les critères d'attribution. Car après les témoignages, viendra le temps des questions et des doutes sur les preuves, les responsabilités, les degrés de maltraitance. Tous les enfants placés n'ont pas été abusés, certains l'ont été plus que d'autres. Il y a ceux qui témoignent, réclament leur dû, et ceux qui veulent oublier et ne frapperont jamais à la porte de la Chaîne du bonheur. Il y a ceux qui vivent, ceux qui ont déjà disparu. Ceux qui entreront dans le cadre et ceux qui en seront exclus alors qu'ils ont subi les mêmes abus. Le doute ne justifie pas que la Suisse se défile. Mais au terme de l'exercice, la frustration des victimes pourrait être à la hauteur de leurs attentes."

Le Temps, samedi 29 mars 2014 "Genève ne paiera pas pour les enfants placés"

Voici un second article que j'avais conservé, en attendant de prendre le temps d'en tirer les extraits les plus importants pour mon blog. 

"Aide d'urgence Les cantons devraient verser 5 millions dans un fonds spécial 
Le Conseil d'Etat genevois refuse de verser 288 000 francs au fonds d'aide d'urgence pour les personnes placées abusivement avant 1981. (...) Tous les cantons ont été invités à alimenter ce fonds, destiné à accorder une aide rapide aux victimes en détresse. (...) Ce fonds d'urgence doit rassembler 8 millions, dont 5 en provenance des cantons, en complétant d'un fonds de solidarité plus ambitieux, qui nécessitera une base légale. Les cantons ont été invités à y participer au prorata de leur population. D'où l'objection des Genevois. 'Difficile, dans notre situation financière, d'accepter de payer un tel montant. D'autant plus que les faits se sont surtout déroulés dans les cantons ruraux', explique le conseiller d'Etat Mauro Poggia, qui précise que Genève paiera s'il porte une responsabilité et en fonction de cas qui seraient recensés. Parmi les autres cantons, le ministre jurassien Michel Thentz note qu'une majorité contribuera à ce fonds, comme Berne, Vaud, le Jura. Fribourg et le Tessin sont favorables, sous réserve de l'approbation des autres. Le Valais et Neuchâtel doivent encore se prononcer. Comme Genève, l'Union suisse des paysans a également annoncé son refus."


au prorata: en proportion de 

Article dans Le Temps, mercredi 5 mars 2014 "Souvenirs envolés"

Voici un article qui a attiré mon attention, il ne concerne pas directement le thème de mon travail mais j'ai tout de même jugé intéressant d'en garder une trace sur mon Journal de Bord, peut-être qu'il me sera utile pour la suite (je pense notamment à l'épisode numéro 5, où j'aborderai l'aspect psychologique). Voici donc une prise de note de cet article.

"Quel que soit l'âge du premier souvenir, c'est une perspective d'adolescent ou d'adulte et non d'enfant. (...) En fait, la mémoire vit une odyssée jusqu'à 9 ou 10 ans (...) Avant même de naître, Nadia a déjà enregistré des voix, des rythmes, des goûts. Sa fonction mnésique s'est ensuite construite à grands pas. La preuve par la cloche qu'on fait sonner devant l'enfant avant d'observer s'il peut reproduire le geste. A 6 mois, l'enfant s'en souvient pendant un jour; à 9 mois, pendant 1 mois; à 20 mois pendant un an au moins (...) Un jour, l'enfant apprend à marcher, à parler. Un jour, il oublie qu'il a appris à marcher et  à parler. Tous ces apprentissages tiennent de la mémoire implicite, qui s'est transformée en aptitude. Ce que l'on appelle communément 'mémoire' et fait l'objet de l'universelle amnésie infantile correspond aux souvenirs personnels qu'on peut convoquer et décrire aux autres. C'est une mémoire explicite, consciente. Et autobiographique. Elle nous lie à nous-même, nous inscrit dans un récit plausible de notre vie. C'est la mémoire à la première personne du singulier, dont il existe quelque chose à 3 ans puisque Nadia peut dire, déjà: 'Je me souviens que...' (...) à cet âge, la passoire est à gros trous. les zones cérébrales nécessaires à la mémoire autobiographique sont en développement jusque dans l'adolescence. Et en psychologie cognitive, on met en avant la nécessité du langage. Les premiers souvenirs n'ayant pas de mots de leur correspondant, ils ne peuvent être conservés comme tels. La mémoire autobiographique, son nom le dit, a besoin d'un 'je', d'un début de conscience de soi, laquelle émerge vers 2 ans. (...) Enfin, en face du 'je', il faut un 'tu'. Un parent qui converse, qui contribue à construire le récit. Malgré ces réponses, l'amnésie infantile, concept posé à la fin du XIXème siècle par la psychologie Caroline Miles, conserve son mystère. Et parmi les experts penchés sur le berceau, c'est compter sans Freud, qui a vu dans ce phénomène le voile noir, la chape du refoulement posée sur des pulsions oedipiennes intolérables. (...) Les souvenirs se réduisent mais évoluent de façon paradoxale. Avant 7 ans, ils sont nombreux mais souvent sommaires. La plupart comportent peu d'éléments personnels. Le 'pourquoi' des faits et la temporalité échappent aux petits enfants. Après 7 ans, bien des souvenirs ont disparu mais les rares qui restent sont de plus en plus élaborés."


mnésique: qui a rapport à la mémoire
mémoire implicite: il s'agit d'une des formes de mémoire où l'on ne retient pas l'expérience qui en est à l'origine. Le rappel se fait automatiquement, sans les efforts nécessaires à la mémoire explicite. Un exemple de mémoire implicite est la mémoire procédurale (savoir faire). Psychomédia 
aptitude: disposition naturelle, compétence reconnue, capacité de base
mémoire explicite: il s'agit-là de la mémoire de toutes les choses dont on a conscience de se souvenir et que l'on peut décrire verbalement.
psychologie cognitive: branche récente de la psychologie scientifique, elle s'attache à bâtir des modèles descriptifs et explicatifs sur les processus par lesquels nous recevons et traitons les informations, formons et organisons nos représentations, décodons le langage, raisonnons, prenons des décisions ou résolvons nos problèmes. Psychologies


mercredi 9 avril 2014

Conseils reçus: 09/04/14

Aujourd'hui, j'ai eu la chance de rencontrer un ami du papa de Marie qui travaille dans le milieu de la radio. Il a pu nous donner quelques conseils, nous partager quelques anecdotes qui nous aideront sans aucun doute dans notre travail. 

Il nous a surtout parlé de l'interview qui est une étape importante à la réalisation de l'émission. En effet, il a insisté sur la préparation à effectuer préalablement. Régulièrement interrogé, il nous a confié sa déception quand il lui est arrivé de se trouver devant un journaliste peu préparé, peu au courant du sujet abordé. C'est donc un point à ne pas négliger, bien que déjà énoncé lors de la semaine spéciale. 
De plus, il nous a partagé quelques conseils par rapport à l'aspect technique, qui nous seront utiles pour plus tard. 

J'espère pouvoir avancer dans mon travail comme je le souhaite pendant les vacances de Pâques, je profiterai des moments où je n'aurai pas d'ordinateur pour pouvoir avancer dans les lectures que j'ai entamées. En revenant de voyage, j'aimerais pouvoir corriger ma scénarisation à l'aide de l'ensemble des commentaires qui m'ont été faits, et prendre contact avec de potentiels intervenants. Après avoir fixé d'éventuelles rencontres, je pourrai me consacrer sérieusement à l'écriture d'interviews supplémentaires.