vendredi 20 juin 2014

Marche de solidarité et dépôt de l'initiative populaire à l'ONU par Monsieur Jean Ziegler

J'ai donc eu la chance d'assister et même de prendre part hier à cette manifestation, qui se déroulait à Genève, sur la place des Nations. Voici donc un résumé de cette journée, afin que je n'en oublie nul détail.

9 heures tapantes, me voilà avec une heure d'avance au lieu de rendez-vous. J'ai donc le temps de relire correctement les quelques documents que j'ai avec moi, de faire un ou deux essais avec l'enregistreur, et de préparer mon appareil photo pour l'arrivée des marcheurs. Impatiente, j'en ai très rapidement fini avec cette préparation, et je rejoins deux hommes assis parmi les touristes pour leur demander l'heure. Ces derniers me répondent en allemand, en me questionnant à leur tour sur le motif de mon attente. On échange quelques paroles, j'apprends qu'ils ont tous deux été victimes de placements forcés au cours de leur enfance, mais ceci en Allemagne. Ils sont donc également présents pour la manifestation, et ont marché depuis Freiburg pour s'y rendre. La situation des victimes de placements en Allemagne est différente, mais il a été difficile pour moi de comprendre les termes juridiques précis employés en allemand. 
Quelques instants plus tard, deux journalistes français nous rejoignent, attendant eux aussi l'arrivée des manifestants. L'un d'entre eux me remet le nom de son article concernant le sujet, rédigé l'an dernier. Ce *reportage supplémentaire pourra m'être utile, il complètera ceux que j'ai, à ce jour, récoltés. 
Puis, tout s'enchaîne très rapidement. Les marcheurs surviennent, précédant quelques cinq autres journalistes. J'ai l'occasion de parler avec un grand nombre d'entre eux, tous sont avenants et discutent, ne laissant personne à l'écart. J'ai le droit à un T-Shirt qui porte les inscriptions "Pour les victimes. Pour la Suisse." et "initiative-reparation.ch".
Monsieur Ziegler arrive ensuite, une des victimes lui remet l'initiative et ce dernier nous touche quelques mots. 
C'est l'un des moments les plus intéressants pour moi: munie de mon appareil photo ainsi que de l'enregistreur prêté, je m'affaire autour des autres reporters tout en essayant de les imiter. Je profite ainsi des questions qui sont posées à Monsieur Ziegler, notamment, et ai la chance de pouvoir enregistrer une grande partie de son discours.
À la suite de cela, tout le monde quitte la place pour se rendre à la grande Poste, rue du Mont-Blanc, afin de récolter des signatures supplémentaires. J'effectue le trajet en compagnie de trois femmes, puis nous rejoignons d'autres victimes avec qui j'ai l'occasion de parler.
Cette première expérience “sur le terrain“ m'a beaucoup plu, j'ai trouvé très intéressant de pouvoir observer de près les différents postes occupés par les journalistes (audio, vidéo, photo, prise de note, etc). J'ai également pu me rendre compte de la rapidité avec laquelle les évènements se succèdent. 
J'espère pouvoir revoir bientôt les personnes qui seraient d'accord d'apporter quelque chose à mon projet.



Monsieur Jean Ziegler et Madame Ursula Biondi



  L'une des victimes allemandes présentes, 
qui a réalisé cette sculpture.


















                                                            
                                                                 
                                                          Madame Ursula Biondi présentant l'initiative populaire


*http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/suisse-le-scandale-des-enfants-parias_1265422.html

mercredi 18 juin 2014

Je vais profiter de cette journée pour m'entraîner à employer l'enregistreur, et pour avancer dans la chronique de mon premier épisode. 

Voici les difficultés rencontrées à ce jour: 
-Je trouve qu'il est très compliqué de concilier la charge de travail de cette fin d'année (dernières notes, etc.) et le travail de maturité. Je n'ai pas pu avancer autant que je l'aurais souhaité.
-Je me suis rendu compte qu'il est plus difficile que ce que je pensais de trouver des intervenants.

jeudi 12 juin 2014

Mon rendez-vous du 19 juin n'aura finalement pas lieu, pour des raisons personnelles. 
Il est évident que la thématique de mon sujet est extrêmement délicate, j'espère quand même pouvoir trouver des intervenants qui puissent appuyer ce qui sera dit au cours de mon émission. 

lundi 9 juin 2014

Article du 01/06/2014, 24heures, "L'initiative populaire sur la réparation est bien partie"

"ENFANTS PLACES 
L'initiative populaire sur la réparation est bien partie

Le teste, qui demande des compensations pour l'injustice faite aux enfants placés de force, a déjà récolté après deux mois quelque 45'000 signatures sur les 100'000 exigées.

L'initiative populaire sur la réparation, qui demande des compensations pour l'injustice faite aux enfants placés de force, a déjà récolté après deux mois quelque 45'000 signatures sur les 100'000 exigées, selon les initiants. Le délai pour la collecte court jusqu'au 1er octobre 2015.

"Ce résultat intermédiaire après deux mois seulement nous permet de croire pouvoir déposer le texte cette année encore", a indiqué le mentor de cette initiative, Guido Fluri, dans une interview aux journaux Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag. (...)

Le texte demande la création d'un fonds de 500 millions de francs en faveur des victimes des mesures de coercition prises avant 1981 à des fins d'assistance de même qu'une étude scientifique indépendante sur cette pratique révolue. La récolte de signatures coûte un million de francs à la fondation mise sur pied par Guido Fluri.

La Confédération va indemniser dans un premier temps les victimes de ces traitements par un fonds d'environ cinq millions de francs alimenté par des loteries cantonales et d'autres institutions. L'Office fédéral de la justice l'a annoncé en janvier dernier suivant une recommandation formulée par une table ronde incluant les personnes concernées."

Article du lundi 9 juin 2014, 24heures, "Les enfants placés doivent être dédommagés"

"INITIATIVE "Les enfants placés doivent être dédommagés"

Une fois n'est pas coutume, les journalistes n'étaient pas seuls à Berne pour assister à la conférence de presse du comité interpartis pour le lancement de l'initiative dite "sur la réparation" qui réclame une réparation financière pour les enfants placés de force ou ayant subi un internement abusif. (...) 

Le texte demandant la création d'un fonds de 500 millions de francs va être lancé. (...) Elles recevraient quelque 25'000 francs par personne. L'initiative est soutenue par des élus de toutes les formations politiques sauf l'UDC. (...)

L'initiative "sur la réparation" est chapeautée par la fondation Guido Fluri, lui-même victime de placement pendant son enfance. "Dans leur enfance et leur jeunesse, parfaitement innocents, ils ont été atteint dans leur intégrité physique, morale et sexuelle. Ces personnes ont été privées de tout droit au bonheur, à l'égalité et à l'épanouissement de leur personnalité. Et cela en Suisse, berceau de la démocratie et pays exemplaire de la justice sociale", a-t-il déclaré. (...) 

Le conseil fédéral a présenté ses excuses aux intéressés pour les souffrances endurées, tandis que le Parlement a réhabilité moralement les personnes placées par décision administrative. Cependant, la plupart des victimes, fortement traumatisées et gravement lésées, n'ont obtenu jusqu'ici aucune réparation financière, s'insurgent les représentant du comité d'initiative. 

L'initiative demande à la Confédération de créer un fonds doté de 500 millions en faveur des victimes des mesures de coercition prises jusqu'en 1981. Les moyens seraient attribués selon la gravité de l'injustice subie, par une commission indépendante. Le texte exige aussi une étude scientifique approfondie et un débat de société sur ce plan sombre de l'histoire suisse.

"Le fonds n'enrichira personne, mais cette réparation, combinée avec l'étude du passé, pourra alléger la détresse des personnes concernées, qui vivent souvent en marge de la société", a dit Guido Fluri.

Par ailleurs, l'initiative réclame une étude scientifique pour mieux comprendre ce chapitre sombre de l'histoire suisse. Au niveau international, beaucoup d'argent a été dépensé pour le traitement des cas d'abus scientifique, a relevé Ueli Mäder, professeur de sociologie de l'Université de Bâle. Ainsi en Allemagne, les anciens enfants placés dans des foyers vont toucher 320 millions d'euros, les USA ont déjà payé 2 milliards de dollars pour 10'000 victimes d'abus sexuels. Enfin, en Irlande, l'Etat et l'Eglise ont versé 1,2 milliard d'euros après des mauvais traitements commis par des prêtres.
"L'étude scientifique de ce chapitre de notre histoire et un vaste débat social sont tout aussi importants que la réparations financière", a souligné le sociologue. Il a rappelé que les autorités ont souvent mis les archives sur ce sujet sous scellés.
"Attirer l'attention sur le fait que nous sommes tous concernés atténue le sentiment de culpabilité personnelle que ressentent fortement les victimes qui vivent souvent des situations d'isolement et qui sont souvent socialement défavorisées".

Dès cet été, un fonds d'aide immédiate géré par la Chaîne du bonheur attribuera un premier coup de pouce aux personnes en détresse financière. Mais il ne sera alimenté qu'à raison de 5 à 8 millions par des loteries cantonales et d'autres institutions.
Une table ronde réunissant les milieux intéressés sous *l'égide de la Confédération prévoit d'attribuer ensuite une réparation financière plus conséquente. Mais un fonds nécessite des bases légales et au Parlement, il ne se trouverait aucune majorité pour une telle solution, a relevé la conseillère nationale Jacqueline Fehr (PS/ZH).

L'initiative populaire est donc un moyen de faire pression au travers de la population et d'empêcher l'échec du processus législatif, selon elle. "Nous devons éviter que les victimes se retrouvent en fin de compte privées de toute aide".
Et Ursula Haller (**PBD/BE) de rappeler que l'Union suisse des paysans a refusé de participer au financement des mesures de réparation immédiate, alors même que nombre d'enfants ont été placés dans des fermes pour y être exploités.
Même si la plupart des abus sont juridiquement prescrits, la responsabilité de l'Etat et de la société de faire face à cette injustice demeure, a jugé le conseiller aux Etats Joachim Eder (***PLR7ZG). "Au titre de ****l'équité historique, la réparation financière est le moyen éprouvé et le plus efficace de reconnaître les erreurs". Le temps presse, beaucoup de victimes sont âgées, a ajouté son collègue Luc Recordon (Verts/VD). Pour lui, "une réparation des torts n'est pas seulement une question de justice élémentaire, mais aussi de décence"."

*égide: bouclier
**PBD: parti bourgeois démocratique (centre-droite)
***PLR: parti libéral-radical
****équité: impartialité

Rendez-vous du 19/06/2014

Le 19 juin prochain, j'ai rendez-vous avec Monsieur Engel, que j'avais rencontré lors de la transmission du film réalisé par sa fille, lui-même intitulé Engel. 

mercredi 4 juin 2014

http://www.24heures.ch/suisse/Les-enfants-places-de-force-doivent-etre-dedommages/story/17961993

http://www.24heures.ch/suisse/initiative-populaire-reparation-partie/story/13881007/print.html