dimanche 25 mai 2014

"Enfants placés: Genève créera sa propre instance" Le Temps, samedi 19 avril 2014

"Fonds Le canton veut faire mieux que la Confédération
Genève va mettre en place une instance indépendante chargée d'étudier les cas d'enfants placés de force (...) le canton ne veut pas payer pour la faute des autres en alimentant le fonds national d'aide immédiate *au prorata de sa population.
"S'il s'avère que notre canton a failli à sa responsabilité, nous ferons encore mieux que la Confédération, mais de manière indépendante", explique le chef du Département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé. 

Fonds national dès cet été
Le fonds national d'aide immédiate pour les enfants placés de force fonctionnera dès cet été. Fort de 7 à 8 millions de francs, il sera alimenté sur une base volontaire par les cantons, les Villes, les communes ou par d'autres institutions et organisations ou donateurs privés. Genève avait indiqué envisager un financement en fonction du nombre d'enfants placés."

*au prorata = à proportion de

dimanche 11 mai 2014

Engel, un film de Muriel Jaquerod

"En Suisse, jusqu'en 1970, des milliers d'enfants ont été enlevés à leur famille et placés dans des conditions inacceptables. 

Engel a été l'un d'entre eux. De 9 à 16 ans, il a été exploité  comme valet de ferme : travail et maltraitantes étaient son quotidien. De temps à autre, il avait accès aux bancs d'école. 

Aujourd'hui, Engel est un peintre autodidacte. À l'âge de 75 ans, il retourne sur les lieux de son enfance afin de livrer son témoignage sur cette période de sa vie."

J'ai eu la chance de visionner ce film/documentaire lundi dernier, à Aubonne, en présence de Mr. Engel et de la réalisatrice, sa fille. 

Après cette rencontre, j'ai profité de leur écrire et j'espère pouvoir obtenir leur aide et leurs conseils pour guider mon travail. 

Voici une maigre prise de note qui m'aidera à garder un souvenir de ce documentaire ainsi que de ce qui a été prononcé après.

"J'étais obligé de communier (...)" 
"Ça serait juste que l'on nous indemnise, au moins symboliquement..."
"J'ai toujours eu l'impression d'être le seul, je ne savais pas qu'il existait d'autres enfants comme moi (...)"
Concernant l'indemnisation: "On ne sait pas jusqu'à quand ça durera..."
"Je ne disais pas que l'on recevait de l'affection, mais de l'infection."
"Soixante ans après, on est encore au début des réclamations."

Le témoignage d'Edmond Engel est différent de ceux que j'ai déjà eu l'occasion de parcourir. "Le but n'était pas d'en faire quelque chose de larmoyant", nous dit Muriel Jaquerod. En réalisant ce film, elle souhaitait avant tout travailler sur quelqu'un de reconstruit, elle avait pour but de faire apparaître une certaine force, une puissance, à travers le montage technique.